Galvacher
Les galvachers étaient des agriculteurs originaires du Morvan qui partaient «se louer» avec leurs bœufs pour réaliser des travaux de hâlages requérant une forte puissance de traction.

Catégories :
Histoire de Bourgogne - Élevage bovin - Métier agricole - Métier manuel - Traction animale - Ancien métier du Morvan
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- moigne de ces adieux : "Allons, Galvachers, en avant !... Correspondant : Philippe Forestier. Galvacher et son attelage. Nourrice du Morvan... (source : cyclottignies)
Les galvachers étaient des agriculteurs originaires du Morvan qui partaient «se louer» avec leurs bœufs pour réaliser des travaux de hâlages requérant une forte puissance de traction. Il s'agissait principalement du débardage des forêts. Ce métier a pris une forte expansion au XIXe siècle pour s'éteindre après la Deuxième Guerre mondiale.
Histoire
Habituellement les galvachers quittaient leurs villages après avoir planté les pommes de terre (au printemps) et revenaient à la Saint-Martin (en automne). Ils restaient par conséquent absents durant environ six mois.
L'aire géographique de l'action des galvachers est grande, dans la mesure où elle couvre au nord jusqu'à la région parisienne et la Champagne.
Le bœuf est au cœur du métier de galvacher à tel point qu'on peut parler d'une «civilisation du bœuf». Au départ ils utilisaient la race «barrée », désormais éteinte, une espèce petite, rousse, avec une barre blanche sur le poitrail, puis la salers, enfin la charolaise. De l'achat de la bête lors des grandes foires comme la Saint Ladre à Autun jusqu'à son utilisation dans les forêts, c'était toute une éducation complexe qu'il fallait mettre en œuvre pour faire obéir et travailler un animal qui pouvait peser jusqu'à une tonne.
Les techniques employées étaient variées et ont évolué avec le temps. Elles permettaient de charger sur les charrettes des grumes d'une dimension quelquefois extraordinaire et pesant plusieurs tonnes. Le spectacle de la lente traction des grumes au rythme chaloupé des bœufs encouragé par les galvachers au son d'un chant particulièrement spécifique nommé «tiaulage » était fort impressionnant.
Par delà l'intérêt financier indéniable de cet «exil» de plusieurs mois, la galvache a permis à une part de la population morvandelle, tout comme l'industrie des nourrices, d'entrer en contact avec d'autres territoires et d'autres mœurs.
Bibliographie
- Philippe Berte-Langereau, Jougs et attelages du Morvan, Lai Pouèlée, 1984
- Philippe Berte-Langereau, Les galvachers et charretiers du Morvan, Nourrices du Morvan, 1996
- Philippe Berte-Langereau, Les voituriers du Morvan, Nourrices du Morvan, 1999
- Philippe Berte-Langereau, Le temps des attelages, Nourrices du Morvan, 2000
- Philippe Berte-Langereau, La vache morvandelle, Camosine, 2000
- Georges Bertheau, Vieux métiers et pratiques oubliées en Bourgogne, Nivernais, Morvan, JPM Éditions, 2003
- Marc Rozanski, La croisée des ornières, Éditions de l'Armançon, 2005
- Alain Vieillard-Pasquelin, Au temps des galvachers, Éditions de l'Armançon, Précy-sous-Thil, 1997
- Marcel Vigreux, La galvache et les galvachers : une migration morvandelle de jadis, A. Pelux, Autun, 1982
- Marcel Vigreux, Paysans et notables du Morvan au XIXe siècle, Académie du Morvan, Château-Chinon, 1997
Voir aussi
Liens externes
- Les galvachers sur le site officiel de la commune d'Anost.
- La galvache sur le site Lormes. net.
Recherche sur Amazon (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 15/12/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.